Les règles d’AOP imposent une saisonnalité stricte au Mont d’Or : sa production reste limitée à quelques mois de l’année. Pourtant, certains restaurateurs bravent l’interdit en le proposant hors saison, alimentant une discrète controverse dans le monde du fromage.
Ce fromage, dont la croûte lavée et l’arôme boisé intriguent autant qu’ils séduisent, ne cesse de susciter l’intérêt des amateurs de spécialités locales. Des variantes régionales et des accords inattendus viennent régulièrement bouleverser les habitudes, renouvelant sans cesse les manières de le savourer.
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Plan de l'article
Le mont d’or : un trésor du Jura à (re)découvrir
Aux portes des montagnes du Jura, le mont d’or se dresse en ambassadeur du Haut-Doubs. Moulé à la main, enfermé dans sa boîte d’épicéa, ce fromage AOP concentre tout le caractère d’une région façonnée par le froid. Sa fabrication, cantonnée aux mois d’automne et de printemps, attise chaque année la curiosité et le désir, bien au-delà des frontières du massif : de Paris à Annecy, de Strasbourg à Lyon, les initiés guettent son retour.
Dans les fromageries du Jura, le savoir-faire se transmet à voix basse : lait cru des vaches montbéliardes, gestes précis, patience dans les caves fraîches. Le mont d’or, loin des standards industriels, se reconnaît à sa pâte enveloppante, à sa croûte froissée couleur de noisette, à ces parfums de résine et de sous-bois qui font parler les souvenirs. À la cuillère, sur du pain ou passé au four, il invite à multiplier les expériences.
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Des expositions à Beaune, des musées bordelais jusqu’aux marchés d’Alsace, il s’inscrit dans le quotidien vivant de la France. On le retrouve aussi dans les fruitières, lors de visites guidées où l’on mesure l’attachement au terroir. Pour beaucoup, il ne s’agit pas seulement d’un fromage, mais d’un objet de transmission, de fête, de partage autour d’une table où le goût l’emporte sur le décorum.
Pourquoi ce fromage fait-il sensation lors des soirées conviviales ?
Le mont d’or au four ne se contente pas d’être un plat. Il fédère, il rassemble. Sa préparation, aussi simple que spectaculaire, déclenche la curiosité et aiguise l’appétit. Posé au centre de la table, il attire les regards, la croûte s’ouvre, la pâte s’étire, chaque geste devient prétexte à discussion. Ici, pas d’esbroufe : le plaisir naît du partage, de la simplicité, de ce rituel où chacun s’invite à la fête.
Ce fromage chaud, au goût de bois et de cave, crée une atmosphère à part. Les conversations prennent un autre rythme, les rires fusent, la table devient le cœur de la soirée. Que l’on soit amateur averti ou simple gourmand, le mont d’or réunit tous les profils autour d’une expérience qui ne triche pas.
Différents accompagnements permettent au mont d’or de s’installer sur toutes les tables :
- Proposé avec pommes de terre, charcuteries fines ou salade croquante, il épouse tous les styles de repas.
- Il trouve sa place aussi bien lors d’une soirée décontractée que lors d’un dîner plus cérémonieux, en salle privatisée ou face à un chef.
- Des grands noms, de Julie Andrieu à Paul Bocuse, l’ont déjà hissé sur le devant de la scène, preuve qu’il traverse les modes et les publics.
Recette incontournable et astuces pour un mont d’or au four réussi
Le rituel de la préparation
Pour révéler tout le potentiel du mont d’or au four, il faut d’abord miser sur l’authenticité : un fromage AOP du Jura, dans sa boîte d’épicéa. Déposez-le dans un plat, entaillez légèrement la croûte, glissez-y un peu de vin blanc du Jura ou du thym frais. Quelques gouttes d’huile d’olive, un tour de poivre du moulin suffisent. Enfournez à 180°C une vingtaine de minutes, la croûte doit brunir, la pâte devenir fluide, mais sans débordement.
Voici quelques accompagnements pour varier les plaisirs autour du mont d’or :
- Pommes de terre vapeur ou rôties : valeur sûre, mais laissez-vous tenter par des alternatives comme la patate douce ou la courge butternut coupées en dés, arrosées d’huile d’olive, passées au four avec une pointe de sel et de poivre.
- Légumes rôtis : carottes, chou-fleur, choux de Bruxelles apportent couleur et contraste, pour une assiette vivante et équilibrée.
Composer autour du mont d’or
La force du mont d’or réside dans la diversité de ses compagnons de table. Gratin de pommes de terre, purée de patates douces, dahl de lentilles corail au lait de coco pour un clin d’œil exotique, ou simple salade verte pour la fraîcheur. Le mont d’or s’invite à toutes les associations, que l’on reste dans la tradition ou que l’on s’aventure hors des sentiers battus. L’essentiel : laisser chacun s’approprier le moment, sans compter.
Accords gourmands : idées d’accompagnements et vins pour sublimer votre dégustation
Autour du mont d’or au four, chaque ingrédient joue sa partition. Les pommes de terre vapeur, bien serrées sous la fourchette, prolongent la chaleur et révèlent la puissance du fromage. Les patates douces rôties offrent une douceur inattendue, tandis que les légumes d’hiver, carottes, choux de Bruxelles, courge butternut, parfumés au romarin ou parsemés de fleur de sel, apportent relief et couleur.
La charcuterie artisanale complète le tableau : jambon cru, saucisson du Haut-Doubs, coppa ou même mortadelle pour un accent italien. Une salade verte vive et bien assaisonnée équilibre l’ensemble. Un pain de campagne à la croûte ferme deviendra vite le complice idéal pour racler la boîte et savourer jusqu’à la dernière goutte.
Pour le vin, misez sur un Chardonnay du Jura ou un Crémant du Jura bien frais, parfaits pour contrebalancer la richesse du fromage. Un Arbois blanc sec, minéral, fait également merveille. Les bulles d’un Champagne non dosé sauront séduire, tout comme une bière blonde ou une IPA légère, pour casser les codes. Bien plus qu’un simple accompagnement, chaque alliance raconte une histoire et fait durer la soirée.
À la fin, il ne reste sur la table qu’une boîte vide, les traces d’un fromage partagé, et ce goût qui s’installe, celui des moments dont on se souvient.