Est-ce qu’un interne est médecin ?

L’interne est un membre du personnel médical qui poursuit ses études en troisième cycle et qui pratique son métier dans un hôpital, une clinique ou un cabinet. Il est capable de soigner des patients, de faire des opérations chirurgicales, de travailler au sein d’un service de radiologie ou au laboratoire. Il assure pratiquement les mêmes missions que le médecin. Mais peut-on réellement le considérer comme tel ? Explications !

L’interne, un étudiant plus qu’un médecin

L’interne est un apprenant en médecine qui poursuit ses études théoriques au sein d’une unité de formation et de recherche. Il prend part au service public hospitalier en traitant les malades au moyen d’une autonomie relative. Effectivement, l’interne débutant ne travaille que lorsqu’il est délégué par un supérieur. Il est placé sous la tutelle d’un praticien titulaire et doit rapporter chacun de ses actes à ce dernier.

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D’ailleurs, la loi considère l’interne comme un docteur qui suit encore une formation spécialisée. Autrement dit, ce membre du personnel médical n’est pas tout à fait un médecin. Il possède deux statuts : étudiant et médecin. En dépit de cette ambivalence, il diagnostique, prévient et soigne diverses maladies au nom et à la charge du médecin dont il dépend. Cela signifie que l’interne exerce uniquement pour le compte d’un praticien senior. Il bénéficie donc presque toujours d’une immunité absolue lorsqu’il commet une erreur médicale.

L’interne, un praticien à part entière après validation des semestres

Il est important de distinguer l’interne expérimenté du l’étudiant fraîchement sorti des bancs de la fac. Au cours des premiers semestres de sa formation, l’apprenant est délégué pour prescrire des soins et réaliser des documents médicaux seulement pour certains cas. Par contre, dès qu’il valide 5 semestres, il obtient une licence de remplacement et acquiert ainsi une totale liberté d’action.

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En tant que remplaçant, l’interne est vu comme un médecin qui dispose d’un droit de prescription. Il peut bénéficier de tous les privilèges attachés à ce titre. Il n’est pas rare que plusieurs usagers des centres de santé le confondent avec un thérapeute confirmé. Il se fait généralement appeler « docteur » même sans avoir soutenu sa thèse. En revanche, il peut et doit répondre de chacun de ses actes et décisions médicaux ainsi que des instructions qu’il donne. En outre, il engage sa responsabilité civile sur chaque document médical qu’il signe à la place du thérapeute auquel il se substitue. Il ne jouit dans ce cas d’aucune immunité avec ce statut.

En conclusion, l’interne garde le statut d’étudiant au début de sa formation. Mais au fur et à mesure qu’il évolue, il devient autonome et accède au statut de suppléant. Grâce à cette autonomie, il peut prétendre au titre de résident. Nous pouvons alors affirmer qu’un interne est médecin.